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tu as des
regards de vieux cheval fourbu
d'étranges
regards à la croisée des rues
tant de
sentiments sur des mains grises
tant de
souvenirs dans les valises
que tu
n'as jamais prises
dans tes
yeux voilés
y'a des
soleils d'hiver
dans tes
yeux noyés
y'a des
soleils d'hiver
dans tes
yeux mouillés
y'a des
soleils
tu as des
cheveux couleur d'amour déçu
des
sourir's d'enfant que tu ne voulais plus
trop de
souvenirs de rêve(s) en cage
à la
frange bleue d'un mariage
où tu te
fis trop sage
dans tes
mains ridées
y'a des
soleils d'hiver
dans tes
mains gercées
y'a des
soleils d'hiver
dans tes
mains fanées
y'a des
soleils
des
soleils d’avril qui un jour te diront
qu’on
passe sa vie dans l’ombre d’un salon
qu’on
gâche sa vie d’amour bénigne
à vivre
l’amour des magazines
au fond
de sa cuisine
au fond
de sa cuisine ...
Joan
Pau Verdier.
(C)
Chappell.
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