










| |
L'aviá
la vergonha
au cròs
dau païs
L'aviàm
perdut la terra
Los
aubres eran mòrts
Esclaus
en cò nòstre
A viure
acorbats
sens
uelhs e sens memòria
un pòble
gusard
Me
disiatz : tot es achabat
Tu mon
pair e vos mos amics
Pòdem
pus tornar en arrièr
Me
disiatz : ne chau pus resvar !
Veiqui l'esperança
au chap
dau chamin
l'òme
noveu se leva
Veiqui
l'occitan
Lo rum se
propaga
dins los
vilatjons
la
gardarem la terra
Vòlem
pas crebar
Sèm
nascuts per un ser de vent
quora lo
mau bufava fòrt
N'en
avèm pro d'essèr daus chens
Veses mon
Pair que sèm pas mòrts
Te salude
frair
bonjorn
païsan
un
obrièr te sona
un autre
Occitan !
Pus res
d'impossible
cresèm a
l'amor
Puèi que
l'istòria nòstra
es d'avenidor
E ma mair
te vesi uèi
Floris la
prima dins tos piaus
As
compres lo nostre solelh
Zo sabes
ben que sèm pas fòus
Veiqui l'esperança
Que
chante l'enfant
Aurem lo
dreit de viure
d'esser
Occitan
Te saluda
frair,
- bonjorn
païsan -
l'òme
noveu te sona,
un Basc,
un Breton
Lo rum se
propaga
dins los
vilatjons
la
gardarem la terra
Veiqui l’Occitan
!
Lo rum se
propaga, etc.
VOICI
L'OCCITAN
Il y
avait la honte
au creux
du pays
nous
avions perdu la terre,
les
arbres étaient morts
esclaves
chez nous,
à vivre
courbés
sans yeux
et sans mémoire
un peuple
de gueux.
Vous me
disiez : tout est fini,
toi mon
père et vous mes amis
Nous ne
pouvons plus revenir en arrière
vous me
disiez : il ne faut plus rêver.
Voici
l'espérance
au bout
du chemin
l'homme
nouveau se lève,
voici
l'Occitan
la rumeur
s'étend
dans les
villages
nous
garderons notre terre
nous ne
voulons pas crever.
Nous
sommes nés par un soir de vent
lorsque
le Mal soufflait fort
on en a
marre d'être des chiens
tu vois,
mon père, nous ne sommes pas morts.
Je te
salue, mon frère
bonjour
paysan
un
ouvrier t'appelle,
un autre
Occitan !
plus rien
d'impossible
nous
croyons à l'amour
puisque
notre histoire
est faite
d’avenir.
Et, ma
mère, je te vois aujourd'hui
le
printemps fleurit dans tes cheveux
tu as
compris notre soleil
tu sais
bien que nous ne sommes pas fous.
Voici
l'espérance
que
chante l'enfant !
Nous
aurons le droit de vivre,
d'être
Occitan
Je te
salue, mon frère
- bonjour
paysan -
l'homme
nouveau t'appelle,
un
Basque, un Breton.
La rumeur
se propage
dans les
villages
nous
garderons la terre
voici
l'Occitan !
La rumeur
se propage, etc.
Paroles
: Joan Pau Verdier.
Musique
: Benoît Kaufman.
(C)
Chappell.
|
Je suis
celui qui s'en ira
un jour
d'amitiés sans frontières
Je suis
celui qui reviendra
aux
amours mortes de sa terre
le jour
étend son ironie
sur des
bruits de villes du Sud
ne
pleuvra-t-il sur mon pays
que ce
crachin de lassitude
je suis
en exil
Je suis
celui qu’on voit la nuit,
à l’entre
songe de ses rives
quand le
sommeil défait les lits
qu’à
demi-mots l’amour dérive
je sais
le rire des corbeaux
comme le
chagrin des chimères
je me
déplace dans la peau
des gens
voûtés sous la misère
je suis
en exil
Moitié
bâtard à ce qu’on dit,
je parle
la langue de l’Autre
en des
salons de poésie
à la
Coupole des rencontres
je t'aime
au seuil d'une hérésie
dans ce
siècle de transhumance
et si ton
corps brûle à midi
j'ai des
relents de mon enfance
je suis
en exil
L'espoir
aussi est un poison
quand sa
morsure se prélasse
vers une
rime d'horizon
je ne vis
que par contumace
je suis
celui qui s'en ira
un jour
de fièvre et de mystères
je suis
celui qui connaîtra
aux
amours mortes de sa terre
Joan
Pau Verdier.
(C)
Chappell.
|
Un jorn
me'n sei ‘nat a Paris
Per lor
parlar de mon païs
a las
pòtas ma lenga amara
e per
bagatge ma guitarra
Ma chançon
plaguèt a la gent
mas de me'n
far un pauc d'argent
‘via
endechat ma puretat
e mai mon
occitanitat
Soi una
puta miladieus !
Soi una
puta, quò es serios !
E quand
agui pro per m'ofrir
un
vestiment pas trop frenit
passi a la
television
per aflatar
mon ambicion
Aura que
mon arma es damnada
Si l'an que
ven una jurada
Vou me
balhar per mas chançons
lo grand
premi, dirai pas non.
Soi una
puta miladieus !
Soi una
puta, quò es serios !
Per chantar
nòstra libertat
auriá
degut m'acontentar
d'una lenga
de facultat
d'un "
blos parlar " pasteurizat
qu'aje
chantat en lemosin
fai pas
plaser a mon vesin
lenga d'un
pòple fier e dur ?
lenga de
puta, mai segur ?
Soi una
puta miladieus !
Soi una
puta, quo es serios !
Trepam pas
mai lo fermorièr
parlam pas
de mon paraulier
qu'es
professor de franchimand
et que se
vòu bon occitan
coma se
creu litterator
a benleu
bajat au Goncourt
e se podria
que leu o tard
veniá
tustar chas Gallimard...
Soi una
puta, miladieus
Mas, quelas
putas quò es serios
Mas quelas
putas miladieus ! ! ! ad lib...
JE SUIS
UNE PUTE
(Auto (?)
- critique)
Un jour je
suis allé à Paris
pour leur
parler de mon pays
aux lèvres
ma langue amère
et pour
bagage ma guitare
Ma chanson
plut aux gens
mais d'y
gagner un peu d'argent
avait
entamé ma pureté
et même
mon occitanité.
Je suis une
pute, mille dieux !
Je suis une
pute, c'est sérieux !
Et quand je
pus m'offrir
un habit
pas trop élimé
je passai
à la télévision
pour
flatter mon ambition
maintenant
que mon âme est damnée
si l'an
prochain un jury
me donne un
grand prix,
je ne dirai
pas non.
Je suis une
pute, mille dieux !
Je suis une
pute, c'est sérieux !
Pour
chanter notre liberté
j'aurais
dû me contenter
d'une
langue de faculté
d'un "
pur parler " pasteurisé
que j'aie
chanté en limousin
ne fait pas
plaisir à mon voisin
langue d'un
peuple fier et dur ?
langue de
pute plus sûrement !
Je suis une
pute, mille dieux !
Je suis une
pute, c'est sérieux !
Ne
piétinons pas plus le fumier
ne parlons
pas de mon parolier
qui est
professeur de français
et qui se
veut bon occitan
comme il se
croit littérateur
il a
peut-être pensé au Goncourt
et il se
pourrait que tôt ou tard
il vienne
frapper chez Gallimard.
Je suis une
pute, mille dieux !
Mais
quelles putes, c'est sérieux
Mais
quelles putes, mille dieux ! ! ! ad lib...
Paroles :
Micheu Chadeuil.
Musique :
Joan Pau Verdier.
(C)
Chappell.
|
PORTA-CROTZ,
PORTA-BANDIERA
Me fait
mau a ne pas creire
la votz
surtida daus ans
que ma
parla d'un enfant
que n'ai
jamais sabut veire
ne sabe
pas coma dire
çò que
fuguet queu jovent
car me
faudria per z'escrire
mai de
fòrça que de temps
me segra
ma vita entiera
coma un
clam de veritat
coma una
aurada sanciera
au fons
de ma soletat
Pòrta-crotz,
pòrta-bandiera
portarai
plan quauque ren...
Lo grand
enuei de la terra
sòulha
sos reives d'amor
e n'auva
pus lo tambor
que dins
lo fum de la guerra
quand los
auselons de l'aire
chanten
per la libertat
l'òme
dins son grand desaire
s'en sent
tot espaventat
mas mòda
de noveutat
quand
quò es l'òme qu'a plen còr
parla de
SA libertat
quò es
que los auseus son mòrts
Pòrta-crotz,
pòrta-bandiera
portaras
plan quauqua ren...
Aimarai
coma un còp era
0 n'aimarai
pus jamai
e sens
regret m'en irai
me far
aubre me far terra
espere
que ma memòria
m'ajude
per oblidar
coma un
cròs dins nòstra istòria
l'amor
que n'es que de far
l'enfant
te dit qu'as perdut
òme de
tan pauc de temps
tots sos
reives d'absolut
dins ta
conquesta dau vent
Pòrta-crotz,
pòrta-bandiera,
portara
plan quauqua ren.
PORTE-CROIX,
PORTE-BANNIÈRE
Elle me
fait mal à n'y pas croire
la voix
venue des années
qui me
parle d'un enfant
que je
n'ai jamais su voir
je ne
sais pas comment dire
ce que
fut ce jeune garçon
car il me
faudrait pour l'écrire
plus de
force que de temps
elle me
suivra ma vie entière
comme un
cri de vérité,
comme une
brise saine
au fond
de ma solitude.
Porte-croix,
porte-drapeau
je
porterai bien quelque chose...
Le grand
ennui de la terre
souille
ses rêves d'amour,
et il
n'entend plus le tambour
que dans
la fumée de la guerre
quand les
oiseaux de l'air
chantent
pour la liberté,
l'homme
dans son désarroi
se sent
tout épouvanté,
mais
chose nouvelle,
quand
c'est l'homme qui, a plein coeur
parle de
sa liberté,
c'est que
les oiseaux sont morts.
Porte-croix,
porte-bannière,
tu
porteras bien quelque chose...
J'aimerai
comme autrefois
ou je
n'aimerai plus jamais
et sans
regret je m'en irai
me faire
arbre, me faire terre
j'attends
que ma mémoire
me vienne
en aide pour oublier
comme un
vide au coeur de l'histoire,
l'amour
qu'il n'est que de faire.
L'enfant
te dit que tu as perdu,
homme de
si peu de temps,
tous ses
rêves d'absolu
dans ta
conquête du vent.
Porte-croix,
porte-bannière,
il
portera bien quelque chose...
Paroles
: Micheu Chadeuil.
Musique
: Joan Pau Verdier.
(C)
Chappell.
|
 |
Et nous
crevons sous de vieux songes
et la vie
se lève à côté
si nous
mourons un jour debout
ce sera
par fatalité
j'ai de
la terre sous mes bottes
à me
river à mon pays
et ce
dégoût qui me remonte
à la
gorge chaque été
A l'an
zéro de la révolte
j'ai lu
des poésies fanées
s'il est
un temps pour chaque chose
l'an
zéro n'est pas encore né
Malheur
de toute éternité
à celui
qui rêve des autres
malheur
au poète rebelle
malheur
à celui qui veut vivre
piquets
de grève de l'ennui
rêves
sans fins d'autres sillages
langues
aux ventres des usines
et ces
miracles dans nos lits !
A l'an
zéro de la révolte
j'ai lu
des poésies chargées
s'il est
un temps pour chaque chose
l'an
zéro n'est pas encore né
L'obscénité
comme langage
pour
abreuver tous les vieux cons
ma langue
morte aux mots croisés
pour l'an
zéro des Occitanes
et le
mistral de la folie
aux
ministères du vieux monde
et la
Courneuve en paradis
l'amour
se fait chaque seconde
A l'an
zéro de la révolte
j'ai
connu des fusils chargés
s'il est
un temps pour chaque chose
l'an
zéro ne va pas tarder
Si'l est
un temps pour chaque chose
l'an
zéro ne va pas tarder
Joan
Pau Verdier.
(C)
Chappell.
|
La
poésie crevait dans la fange à cocktails
Et la
chanson bramait de vagues inepties
Le
spectateur-mouton avait l'âme en sommeil
je sais
bien : tu vas dire qu'c'est du kif aujourd'hui
Mais toi
tu t'es pointé du pays du soleil
Sous des
tonnes d'idées et ton Pleyel d'amour
Et ta
voix comme un cri pour sonner le rappel
Des
chantres de la nuit en costar de velours
Maledetto,
Léo, Maledetto !
T'es venu
du soleil pour fair' chialer Ostende
La maffia
de tout poil tremble quand t'es devant
le micro
mal-pensant qui te tient lieu d'offrande
Et que tu
souffles un vent à bouffer les tyrans
T'as du
sang dans la voix et des mains de tendresse
Et cela
tourbillonne au mitan des couplets
Quand ça
vient se mêler aux musique(s) en ivresse
Sous les
projos du Diable à bercer les damnés
Maledetto,
Léo, Maledetto!
T'es venu
dans la Neuille éclairer les copains
Qui se
retrouve(nt) en toi par les soirées d'ennui
Quand tu
vois des chevaux auxquels tu tends la main
Dans un
enfer pavé de noire poésie
T'es pas
sous la Coupole à jouer aux assis
T'as des
yeux de révolte armée de solitude
comme les
animaux compagnons des maudits
Quand tu
chantes la vie mourant d'incertitudes
Maledetto,
Léo, Maledetto!
Si tu
t'en vas un jour au bout des horizons
Vers
l'âge d'or brodé au point de Baudelaire
Y'aura
des chiens perdus pour gueuler tes chansons
Sur les
pianos du ciel et l'orgue de la mer...
Maledetto,
Léo, Maledetto!
MALEDETTO
Joan
Pau Verdier.
(C)
Chappell.
|
 |
Nòstra
terra dessechada
Acialant
tot çò que viu
espera la
marçalada
e sem a
la fin d'abriu
Sentem
pus la saba fola
bufar son
alen noveu
ni la
chançon premieròla
nos venir
a flor de peu
o, sèt
d'un dieu
o, sèt
de l'òme !
La sòla
deven calhau
un pauc
mai ujan qu'antan
e podria
beure lo pauc
que nos
demòra de sang
quand la
mòrt es segura
es plan
temps de destriar
l'injuria
de la natura
e la de
l'umanitat
o, sèt
d'un dieu
o, set de
l'òme !
L'una fai
bufar lo vent
sus un
tròç de terra nuda
l'autra
veu venir lo temps
que la
fara tornar muda
saubrem
leù lo verbe naut
dins un
pròche avenidor
si levar
lo punh au ciau
o
levar lo punh to cort
o, sèt
d'un dieu
o, sèt de
l'òme !
DÉSERT
Notre terre
desséchée
abritant
tout ce qui vit
attend les
giboulées de mars
et nous
sommes à la fin d'avril
nous ne
sentons plus la sève folle
souffler
son haleine neuve
ni la
chanson précoce
nous venir
à fleur de peau
ô, soif
d'un dieu
ô, soif de
l'homme !
La terre
devient pierre
un peu plus
cette année que I'an
et elle
pourrait boire
le peu de
sang qui nous reste
quand la
mort est certaine
il est
grand temps de faire la part
de
l'injustice de la nature
et de celle
de l'humanité
ô, soif
d'un dieu
ô, soif de
l'homme !
L'une fait
souffler le vent
sur une
parcelle de terre nue
I'autre
voit venir le temps
qui la fera
redevenir muette
nous
saurons bientôt le verbe haut
dans un
proche avenir
si lever le
poing au ciel
ou lever le
poing tout court
ô, soif
d'un dieu
ô, soif de
l'homme !
Paroles :
Micheu Chadeuil.
Musique :
Joan Pau Verdier.
(C)
Chappell.
|
Diga, l'amic,
presta me la clau de ta retirada lunaria !
Ai vint e
set ans e los piaus que se voudrian blancs
d'aici,
d'ailà
lo temps
de me remirar dins lo miralhon
e d’aver
jà paur.
lo temps
bizarri d'une sensacion.
Diga,
camarada, ai som !
me soi
potringat de coneria umana e quò fai mau, sabes...
E,
pasmens, dins lo meseis temps,
soi d'un
pòble d'òmes que se saben pas
e que
platussan dins una lenga estranha coma daus papagais,
vestits
d'una cultura parisenca
e d'una
istòria messorguiera.
Soi
tanben d'un païs dessaunat
voidat
per las guerras e l'exilh economic,
tot
armada, e tot torista.
Diga,
collega, se duerme, coma vai s'achabar la cachavièlha ? :
Leidonc,
chau belèu se levar
e belèu
que fin finala, la veirem la libertat !
Oc, de
segur ; mas la quala ?
la
libertat vertadiera ‘"
es sens
pitit chap, sens grand patron
sens
mestres de tota mena
sens
noveus mandarins de cultura o de contra-cultura,
sens
degun professor de saber que pueschan dire ço qu'es bon 0 mau
Viure
liure, quò vòu dire assumir tot sol sa propria libertat.
La luta
de mon pòble e de tots los autres deu esser quela questa absoluta
se de
non, serà nonmàs una colhonada
emb
d'autres regents.
Connoice
en quauques luecs
daus
inquisitors sens sotanas
e daus
futurs jaulièrs occitans...
N'avès
pus res a far de quala casta !
Serem
liures, es a dire : sens degun Poder !
En
esperar, collega,
diga me
lo mau de mos chats que raivan
quora la
nuèit s'en vai vers sa melopeia de negre
diga me
los còrs aigados a marchar dins l'amor daus fòus
lo matin
a la tencha roja
Quora mon
païs se desvelha dins sa lenga.
SIRVENTES
Dis,
l'ami, prête-moi la clé de ta retraite lunaire !
j'ai
vingt-sept ans et les cheveux qui se veulent blancs
de-ci,
de-là
le temps
de me regarder dans le miroir
et
d'avoir déjà peur
le temps
étrange dune sensation.
Dis,
camarade, j'ai sommeil !
je me
suis drogué de connerie humaine et ça fait mal, tu sais.
Et
pourtant, en même temps,
je suis
d'un peuple d'hommes qui s'ignorent
et qui
jacassent dans une langue étrangère, comme des perroquets
habillés
d'une culture parisienne
et des
mensonges de 1'Histoire.
Je suis
aussi d'un pays saigné à blanc,
vidé par
les guerres et l'exil économique
saturé
d'armée et de touristes.
Dis,
collègue, si je dors comment va finir le cauchemar ?
alors,
peut-être faut-il se lever
et
peut-être qu'en fin de compte nous la verrons la liberté ?
Oui, bien
sûr ; mais laquelle ?
La
véritable liberté
est sans
petit chef et sans grand patron
sans
maîtres d'aucune sorte
sans
nouveaux mandarins de culture ou de contre-culture,
sans
aucun professeur de Savoir qui puisse dire ce qui est bon ou mauvais.
Vivre
libre, ça veut dire assumer tout seul sa propre liberté.
La lutte
de mon peuple et de tous les autres doit être cette quête absolue
sous
peine de n'être qu'une duperie
avec
d'autres Régents.
Je
connais, quelque part,
des
inquisiteurs sans soutanes
et de
futurs geôliers occitans...
nous
n'avons plus rien à faire de cette caste !
Nous
serons libres, c'est-à-dire : sans aucun Pouvoir !
En
attendant, collègue,
dis-moi
le mal de mes chats qui rêvent
quand la
nuit s'en va vers sa mélopée de nègre
dis-moi
les coeurs mouillés à marcher dans l'amour des fous
les
matins à l'encre rouge
Quand mon
pays se réveille dans sa langue.
Paroles
: Joan Pau Verdier.
Musique
: Gilles Jérome.
(C)
Chappell.
|
|