| |
A l'ostau
de la terra mòrta
ai auvit
purar lo resson
me disià
que lo vent te pòrta
au mitan
daus òmes sen nom (bis)
A l'ostau
de la terra vielha
un sòmi
dins l'autra maison
en rire
per ‘na charriera
a pres un
esper sens rason
Sens
rason mas pas mal-a-tòrt
e beucòp
benleù l'an auvit
“ per
surtir de l'ostau daus mòrts
chau
totjorn prener lo fusilh “ (bis)
Per
surtir de la descacença
e per
viure un jorn de dreit
chau
daissar montar la colera
e segur
n'en avèm mestier
(Pont
musical)
A l'ostau
de la terra viva
ai auvit
cridar lo resson
per mon-
arma lo vent nos porta
au mitan
de l'ostau sens nom
A l'ostau
de la terra viva
ai auvit
cridar lo resson
per mon-
arma lo vent nos porta
au mitan
de l'ostau sens nom
DANSE
LIBRE
A la
maison de la terre morte
j'ai
entendu pleurer l'écho
il me
disait que le vent te porte
au milieu
des hommes sans nom
A la
maison de la vieille terre
un rêve
dans l'autre maison
en riant
dans une rue
a pris
l'espoir « sans y penser »
« Sans y
penser mais pas sans raison 1 »
et
beaucoup peut-être l'ont entendu
« pour
sortir de la maison des morts
il faut
toujours prendre son fusil »
Pour
sortir de la déchéance
et vivre
un jour debout
il faut
laisser monter la colère
et nous
en avons bien besoin
(Pont
musical)
Adaptation
(très) libre :
Si tu
gueules ta solitude
de
fest-noz en bal de quartier
si tu
chantes par habitude
l'âge
d'or est au bout du pré
nous
ferons des chants pour la pègre
sur des
rythmes de liberté
danse
libre et danse de nègre
comme
l'on danse au mois de mai
1. Jeu de
mots difficilement traduisible en français : sens rason, dans le sens :
il n'avait pas de raisons de le faire ; mais pas mal-a-tort : mais il a eu
raison.
Joan
Pau Verdier.
(C)
Chappell.
|
Femme -
barricade au-delà des ans
Femme -
barricade pour tous les mendiants
de la
Butte Rouge au bagne là-bas
pour
cette Commune que je porte en moi
comme une
blessure
Louise
Michel d'un rêve présent
Louise
Michel d'un autre printemps
de
cerises noires rue des Insoumis
Femme de
révolte et de graffitis
gravés
sur des murs
Symbole
de nuit pour les versaillais
Symbole
des femmes qui se sont levées
Tant de
cris jetés pour la liberté
dans ce
monde clos qu'on nous a bradé
au vent
des ordures
Louise
Michel d'un dernier espoir
Louise
Michel de la contre-Histoire
il pleut
ce matin sur un Paris mort
des
femmes refont un coin du décor
une autre
parure
Louise
Michel d'un autre regard
Louise
venue d'une autre mémoire
il me
reste encor tes mots en allés
ces
bribes de vie que je chanterai
comme une
blessure
comme une
blessure.
Joan
Pau Verdier.
|
Je
croyais tenir le vent dans tes mains
Et je
vivais pour après-demain
Mais y’a
le temps qui file doucement
Tu m’as
dessiné des arc-en-ciel
De mots
de lune entre terre et ciel
Au gré
du temps qui file doucement
Coule,
coule bateau ivre
Mes
cheveux seront de givre
Quelquefois
Il ne m’est
plus qu’un désir
Celui de
vouloir vieillir
Auprès
de toi
On court
vers un autre part
Un autre
monde, un autre regard
On ne
fait qu’entasser les souvenirs
Tu me
racontes des corbeaux blancs
Et puis
les rides au hasard du temps
Mais ce
sont les lézardes du sourire
Coule,
coule bateau ivre
Le temps
qu’il nous reste à vivre
Est aux
abois
Il ne m’est
plus qu’un désir
Celui de
vouloir vieillir
Auprès
de toi
On perd
sa vie à vouloir gagner
Que
reste-t-il d’être le premier
Quand le
temps t’aura bluffé lentement ?
Je veux m’asseoir
sur un banc de pierre
Et
regarder mon film à l’envers
Dans le
temps qui nous pousse doucement
Coule,
coule bateau ivre
Mes
cheveux seront de givre
Une autre
fois
Il ne m’est
plus qu’un désir
Celui de
vouloir vieillir
Auprès
de toi
Il ne m’est
plus qu’un désir
Celui de
vouloir vieillir
Auprès
de toi
F.
Aguilar Adapt. Joan Pau Verdier.
|
|