Et je
suis là me délirant
dans ce
non lieu dit du refuge
d’où
je ne sors qu’une fois l’an
pour n’être
partout qu’un transfuge
y’a
mon fantôme d’arbre mort
qui me
façonne ses poèmes
qui
plus se meurt et plus se tord
qui
plus se tord et que plus j’aime
il a
tant plu sur le carreau
que les
gouttes d’eau me détressent
comme
les larmes du corbeau
devant
le loup tenu en laisse
il ne m’est
resté dans les yeux
que
cette brume maléfique
un cri
du temps où j’étais vieux
et mes
souvenirs de musique
une
musique qui s’en va
au bout
de mes doigts inutiles
sur ma
gratte qui grattera
une
chanson d’embrun des villes
une
musique cinéma
un
scénario de music hall
mimétisent
tabou le chat
sur des
lapsus de rock and roll
de vous
à moi j’ai mal de moi
y’a
trop longtemps que je vous cherche
et mes
trouvailles sur les bras
tous
comptes faits ça fait pas lerche
à trop
calculer dans l’enfer
la
quadrature de mes billes
que je
reprends ou que je perds
sur ma
galère à la godille
J’ai
vu des chariots de pop stars
briller
à des années sunlights
et si
le bluff est au rencard
n’y
pense pas trop it’s allright !
Au
firmament des décibels
où l’on
te gave de messages
le
décorum s’est fait la belle
mais
toi t’as raqué au péage
ne
croit jamais ce qu’on te dit
y’a
pas plus salaud qu’une idole
même
en chialant le vendredi
c’est
pas Dimanche qu’on rigole
je te
montrerai ce décor
d’après-concert
d’après-suicide
quand
le dernier bravo
s’endort
sur la lucidité du vide
L’imposture
a pris le pouvoir
(pardonnez
moi le pléonasme)
c’est
en plagiant le désespoir
que l’on
peut s’armer de sarcasmes
Monsieur
Stirner me saoule encore
de son
unique millésime
mais
les journaux sentent la mort
comme
un dictionnaire de rimes
quand
il n’est plus de solutions
que de
fomenter l’interlude
pour
retrouver avec les cons
cet
instinct de la Certitude
tant qu’il
existera des bois
j’éviterai
bien la grand route
il n’est
vraiment de premier pas
que le
premier faux pas du doute
Dans la
forêt qui me dit tout
et me
dévoile ses coulisses
j’ai
vu les âmes des gourous
coucher
avec leur compte en Suisse
Torquemada
ressuscité
inaugure
ses chrysanthèmes
maître
à penser, maître à berner
j’excommunie
tous les baptêmes
et sur
le fil des interdits
je
funambule à l’aveuglette
entre
le Mal et son sosie
y’a
la bonté chatteminette
ma
Marguerite ennusinée
de
quarante années de Cayenne
Paulo l’amour
“brin de muguet”
qui
fane au bout de la rengaine
ma
chattemine refleurit
de ton
passé je te conjure
on dit
que le temps tout guérit
mon
temps léchera ta blessure
ta
galaxie c’est mon secret
d’où
je programme mes angoisses
je t’aime
tant que j’y pourrais
vivre
sans moi mes contumaces
tu me
connais tant que tu sais
te
diriger dans mes silences
je te
sais tant que je te crée
des
hiéroglyphes pour l’absence
dans ce
lexique quotidien
où ma
syntaxe déraisonne
puisque
les mots ne sont plus rien
que la
raison que tu leur donnes
Dans le
regard de ton bilou
entre
mes mains comme une aumône
j’ai
cru déchiffrer entre nous
la
négation des chromosomes
je ne
saurai jamais jusqu’où
ira la
passion qui transhume
mais la
tendresse sur mon cou
ça me
rebrousse l’amertume
je vis
de bonheurs grapillés
qui me
font raison de survivre
et ce
regard déshabillé
c’est
le dernier mot de mon livre
celui
qui jamais ne naîtra
de mes
amours d’oiseau diurne
que je
n’édite que pour toi
et le
copyright de mes burnes
Farewell,
mégalo Premier
roi du
néant et des girls scouts
je ne
veux plus me consumer
qu’en
des flammèches rouquemoutes
y’a
mon grand duc endimanché
qui
tout les soirs tourne manège
et me
déporte amouraché
vers
son gris blanc bourrin de neige
je m’onanise
dans le vent
jusqu’à
ce folie me vienne
car j’ai
désormais tout mon temps
dans ce
presbytère de Sienne
je ne
veux que quelques amis
à qui
dédier ce poème
j’instaure
le droit à l’Oubli
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tout
le reste n’est que SACEM. |
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