Accueil
actualite
Biographie
Disques
Textes de chansons
Extraits
Galeries
Bibliographie
Rendez-vous
Spectacles
Liens

 

La boutique:

L'Yeuse Mercat.

(paiement PayPal)

 

Télécharger le bon de commande des disques (paiement par chèque).

 

Laisser un message :

  MOUNE

Ma femme sorcière d'étoiles
fleur inconnue à deux pétales
fanée d'oubli
je ne vivrai que d'interdits
pour nos chevaux de la mi-nuit
je ne serai que de passage
dans tes châteaux tes paysages
dans tes cheveux
en ces matins d'hiver rugueux

Ma Moune arrime ton corsage
il n'est de vie que ce voyage
entre tes seins
comme un délire du destin
Ma Moune as-tu peur de mes mains ?
aux cris des orgues finissantes
je te connais tant que j'enfante
des arbres gris
en ces printemps d'après-midi

Dans le silence des ruelles
Ma Moune as-tu pris mes voyelles
pour un roman
ou pour des fleurs de la Saint-Jean
pour une fleur de la Saint-Jean ?...
Joan Pau Verdier.
  CONTRE-PROJETS

Nous n'irons plus jouer au bois, des geôliers veillent en lisière
nous n'irons plus dans ces forêts d'où les oiseaux se font la paire
dans tes guenilles
tu te maquilles
pour l'équinoxe des amours

nous n'irons plus dans ces contrées où des corbeaux font la justice
nous n'irons plus dans les châteaux où le bonheur est à l'office
dans tes ornières
tu te repères
et tu rêves de raccourcis

nous n'irons plus dans ces pays où le soleil meurt en silence
et nous ne ferons de projets que dans le ventre des outrances
à la fenêtre
la nuit te guette
à sa fenêtre
reprend tes rêves et va plus loin
reprend tes rêves et va plus loin.
Joan Pau Verdier.
  FAITS DIVERS I

ça se passe au siècle vingt au pays des hommes
quelques chiens mourants place du silence
des Causses vidés pour l’armée de France
un Raton bouclé avec tolérance
des âmes rasées dans les matins rances
ça se passe au siècle vingt au pays des hommes
rue de la vertu y’à comme une odeur
des relents de fric et de conseilleurs
de têtes coupées, de larmes et de peur
et des colonels qui attendent l’heure
ça se passe au siècle vingt au pays des hommes
des sexes parias aux amours proscrites
des peuples niés - des langues maudites
des murs renégats où elles sont écrites-
graffitis bretons - patois sodomites
quò se passa au segle vint au pais daus omes
pour cent mille gueux un ventre repus
des prisons bourrées de gosses perdus
délits d’opinion délits de refus
pour tant d’assassins qui ont leur statue
ça se passe au siècle vingt au pays des hommes
  FAIT DIVERS II

une femme s’avance nue et fredonne
un chant pour demain venu des automnes
dans les rues D’ALBI ou de Barcelone
une femme nue qui n’est à PERSONNE
UNE FEMME NUE QUI N’EST À PERSONNE
ça se passe au siècle vingt au pays des hommes
Joan Pau Verdier.
  LE BAL DE LA FOLIE

Bal des chimères le Diable avait des cheveux roux
bal sur la terre, Baltique et bal de Tombouctou
rythmes - tropiques - se mêlent des larmes de boue
quand la musique enchaîne mes yeux de hiboux

je t'ai prise demain
dans ce lit blanc de naguère
je t'écris le destin
à la croisée des mystères
j'ai des arbres blessés
dans ma tête passagère
la Folie ! la Folie ! la Folie !

Bal des lumières ton corps est un livre jaloux
Sel de la terre, balise et bal de l'Andalou
rythmes - tropiques - percus me saignent de partout
rimes - musiques - délire-moi dans tes remous

tu cours dans le matin
sur des allées étrangères
il germe des refrains
dans le silence et la guerre
la vie reprend congé
et je vois dans la lumière
la Folie ! la Folie ! la Folie !

Bal des chimères le Diable avait des cheveux roux
sel de ma terre Baltique et bal de Tombouctou
rythmes - cantiques - la nuit me largue à contre-coups
tristes musiques - ballade au bal de mes tabous
Bal des lumières, ton corps me tangue et se dissout
bal sur la terre balise et remords des marlous
rythmes lubriques, percus me saignent de partout
rimes tragiques, déchire-moi dans tes remous.
Paroles : Joan Pau Verdier.
Musique : Gilles Jérome.
  AMERTUME
(Amarum)

ça fait beau temps que t'es parti
sous d'autres cieux perdre ta vie
t'avais trop peur de la misère
mais la misèr' nous est restée
et sur la terre fatiguée
il ne pousse que des prières
qu'es una nuèit coma d'autras
chau pas zo dire en francès
qu'es l'amarum a ma pòrta
que bufa çò qu'escrive

(Trad. :
c'est une nuit comme d'autres
il ne faut pas le dire en français
c'est l'amertume a ma porte
qui souffle ce que j'écris.)

le vent rêve de peupliers
le vieux Jantou nous a quittés
avec son patois dans la gueule
c'est la cohorte des départs
la Marissou rentre bien tard
ça fait trop longtemps qu'ell’ vit seule

qu'es una nuèit coma d'autras
chau pas purar en francès
qu'es l'amarum a ma pòrta
que susca çò qu'escrive

(trad. :
c'est une nuit comme d'autres
il ne faut pas pleurer en français
c'est l'amertume à ma porte
qui sanglote ce que j'écris.)

Monsieur Sterling fait ses petits
dans le ventre de ce pays
rien n'est nouveau sous le soleil
Si parfois l'envie te prenait
de revenir à nos côtés
nous autres on est restés pareils

quò sirà un jom de festa
e l'amarum s'en irà
quò sirà un jom de festa
au moment que tornaràs
que tornaràs...

(trad. :
ce sera un jour de fête
et l’amertume s'en ira
ce sera un jour de fête
au moment où tu reviendras
tu reviendras...)
(C) Chappell.
Paroles : Joan Pau Verdier.
Musique : Jean-Claude Dequéant.