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La regla del juòc / La règle du jeu

paroles et musique : Joan Pau Verdier
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Y’a plus un chat qui bouge
La pluie sur Cap de Couge
A l’odeur de ta peau
Les arbres nus déclinent
Les collines latines
Et le vol des corbeaux

J’écris ces mots près du feu
Le bonheur est si frileux
Qu’il s’emmitoufle
J’écris ces mots près du feu
Où le bonheur si peureux
Jamais ne nous souffle
La règle du jeu

De l’amor a còr fendre
Ai pas pus res a vendre
Ses ‘quí dins mon esper
Peiras negras, silenci
Las amistats que pensi
Me frijolan l’ivern

Escrivi quò al canton
Per un bonur frejurós
Que se cocola
Escrivi quò al canton
Lo bonur es tant paurós
Que jamai nos dona
La regla del juòc

Coma un vielh chen que raunha
Te contarài Dordonha
De reir-lutz a reir-man
Y’a plus un chat qui bouge
La pluie sur cap de couge
A le goût de ta peau

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Y’a plus un chat qui bouge
La pluie sur Cap de Couge
A l’odeur de ta peau
Les arbres nus déclinent
Les collines latines
Et le vol des corbeaux

J’écris ces mots près du feu
Le bonheur est si frileux
Qu’il s’emmitoufle
J’écris ces mots près du feu
Où le bonheur si peureux
Jamais ne nous souffle
La règle du jeu

De l’amour à cœur fendre
Je n’ai plus rien à vendre
Tu es là dans mon espoir
Pierres noires, silence
Les amitiés auxquelles je pense
Me frissonnent l’hiver

J’écris ces mots près du feu
Le bonheur est si frileux
Qu’il s’emmitoufle
J’écris ces mots près du feu
Où le bonheur si peureux
Jamais ne nous souffle
La règle du jeu

Comme un vieux chien qui grogne
Je conterai Dordogne
De l’ubac à l’écartY’a plus un chat qui bouge
La pluie sur cap de couge
A le goût de ta peau
 

Les dés de Mallarmé

Paroles : Joan Pau Verdier
Musique : Joan Pau Verdier / Patrick Descamps
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« un coup de dés jamais
n’abolira le hasard » ( Stéphane Mallarmé )
Dans une lettre
Que l’on ne postera jamais
Pour ne pas être
Le dernier posteur de malheur
A la fenêtre,
Il restera les vies fanées
Et les « peut-être »
De ces jours que l’on dit meilleurs.

Sur un visage
Que l’on épure au fil des ans
Et des naufrages
Et qui s’estompe lentement,
Où est la page
Qu’on a blanchie sous les harnais
De rêve en cage,
Où sont les dés de Mallarmé ?

Qui sont les autres
Ceux-là mêmes en qui l’on croyait
Les bons apôtres
Des illusions qui nous broyaient,
Les pères-notres
Et leur volonté de prier
Ceux qui les vautrent
Dans le silence et la pitié ?

Sur une image
Par un logiciel dessinée
Au moyen-âge,
Revisitée par des enfants
Beaucoup trop sages,
Il ne reste que des marchands
De sable et plage ;
Où sont les dés de Mallarmé ?

Dans cette lettre
Que l’on n’aura jamais postée
Pour ne pas être
Le dernier posteur de regret
Et de mal-être,
Au bord du vide pour frimer
Ou disparaître,
Où sont les dés de Mallarmé ?

Bradint-Bradau e Fau que Brau

Paroles :Joan Pau Verdier
musique : JP Verdier- Patrick Descamps
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Puta d’estrada
Voliái pas i anar
Prada pelada
A jamài semenar
Vergonha de vila
Caliá pas demorar
Darrièr la grilha
Ont frotjan deus gojats nafrats

Refrain
Bradint-bradau ai fach ma vita
Lo quite ivern m’a donat caud
Bradint-bradau ai fach ma vita
Coma los pelharauds
Ai sempre soscat fau que brau

Fotuda rota
De caminels barrats
Ont los panels «  òbras »
M’an totjorn arrestat.
Plueja tròp colha
Cu tant m’a traucat
Puèi que lo que se bonha
Un bèl jorn deurà s’eissugar

Viech d’asne d’istòria
De leis a destornar
Cercavi la bòria
Lo canton de soletat
Òrra darrièra
Me sèi tengut d’estar
Rasís l’orièra
Per un estiu a s’inventar

Bradint-bradau farài ma vita
Lo quite ivern me sirà caud
Bradin-bradau farài ma vita
Coma lo pelharaud
Soscarài sempre fau que brau

- - - - - - - -

- - - - - -

Putain de route
je ne voulais pas y aller
Prairie en friches
A ne jamais semer
Honte de ville
Il ne fallait pas rester
Derrière la grille
Où poussent des enfants blessés

Refrain
J’ai fait ma vie dans le désordre
Même l’hiver m’a donné chaud
J’ai fait ma vie dans le désordre
Comme les chiffonniers
J’ai toujours rêvé tant bien que mal

Foutue route
De sentiers fermés
Où Les panneaux «  Travaux »
M’ont toujours arrêté
Couille de pluie
Qui m’a tant traversé
Car celui qui se mouille
Un beau jour devra s’essuyer

Putain d’histoire
De lois à détourner
Je cherchais la ferme
L’ âtre de solitude
Horrible automne
Je me dois de rester
Près de la lisière
Pour un été à s’inventer

Je ferai ma vie dans le désordre
Même l’hiver me sera chaud
Je ferai ma vie dans le désordre
Comme le chiffonnier
Je rêverai toujours vaille que vaille

 

Jour de flemme 

Paroles et musique : Joan Pau Verdier
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C’est un jour de flemme
Les seuls jours que j’aime
Où jamais rien ne se passe
Hormis les heures qui s’effacent
Pour rien, pour presque rien ;
C’est un jour sans haine
Un rêve à la traîne
Une journée sans menaces
Où les lointains se prélassent
C’est rien ou presque rien.
C’est un jour-sourire
Un jour sans vieillir
Et l’enfant se désespère
De la minute en jachère
C’est bien, c’est presque bien ;

Qui m’aime survive
Jusqu’à la dérive,
Pour que tu me suives
J’irai d’où tu viens.

C’est un jour-farniente
Res Nada ou Niente
Une journée occitane
Comme un reflet de Toscane
È bene, è quasi bene ;
Un jour-parenthèses
Quand les mots se taisent
Pour enfin laisser la place
Aux petits bonheurs d’en face
Quò’s res, quitament res.

Cu m’aima survisca ( qui m’aime survive
Tras la riba rica à travers la rive riche
Lo vent que rosica le vent qui ronge
Cava mon camin creuse mon chemin )

C’est un jour volage
Sans regrets ni rage
Une journée sans blessures
Un alibi qui rassure
C’est rien mais c’est pas rien ;
C’est un jour de flemme
Les seuls jours que j’aime
Où jamais rien ne se passe
Hormis le temps qui efface
Les riens, les presque riens,
Les riens, les presque rien.

 

Filh de lop ( Fils de loup)

Paroles et musique :
Joan Pau Verdier
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Filh de lop, filh de lebre
Filh de res tanben
Lo camin que caldrà segre
Serà pas camin drech
Filh deus bòscs filh de luna
Gojat de la nuèit
Trobaràs ben la qualqu’una
Que desvira l’einueg

Mas los jorns de festa
Sadol coma un rei
Quò bufarà dins ta testa
Lo melhor mai lo pieg

Trularàs, trularàs
E la vita passarà
Cantaràs cantaràs
Mas vivràs coma podràs

Filh d’estiu filh de graula
Filh del fachilièr
Cantaire mud sens paraula
Tròç d’edra e de romecs
Filh de sal filh de pebre
Filh de l’aubre vielh
Coma lo rainart tot negre
Fugiràs tot parrier


E los jorns de feira
Dimecres al matin
Tos grands te diràn enquera
Tot çò que t’avián pas dich

Soscaràs soscaràs
Diràs tot çò que s’es ‘nat
Cantaràs cantaràs
Mas vivràs coma voldràs

Filh de lop filh de lebre
Filh de res tanben
Lo camin que caldrà segre
Serà pas camin drech

Serà pas camin drech…

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Fils de loup, fils de lièvre
Mais aussi fils de rien
Le chemin qu’il te faudra suivre
Ne sera pas droit chemin.
Fils des bois, fils de lune
Petit mec de la nuit
Tu trouveras bien celle
Qui détruira l’ennui

Mais les jours de fête
Saoul comme un roi
Ça soufflera dans ta tête
Le meilleur et le pire

Tu traîneras, flâneras
Et la vie passera
Tu chanteras chanteras
Mais vivras comme tu pourras

Fils d’été, fils de corbeau
Fils du sorcier
Chanteur muet, sans paroles
Satané lierre, foutue ronce,
Fils de sel, fils de poivre
Fils de l’arbre vieux
Comme le renard tout noir
Ainsi tu t’enfuiras

Et les jours de foire
Les mercredis matins
Tes grands-parents te rediront
Ce qu’ils n’ont pas pû te dire

Tu songeras rêveras
Tu diras ce qui s’en est allé
Tu chanteras chanteras
Mais vivras comme tu voudras

Fils de loup, fils de lièvre
Mais aussi fils de rien
Le chemin qu’il te faudra suivre
Ne sera pas droit chemin.

 

Miséricordes

paroles et musique : Joan Pau Verdier
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Pitié pour l’absence,
Misère en silence,
Quelque part en France
Un mec se balance
Dans le vide.

Pitié pour l’enfance,
Zeste d’innocence,
Prélude aux finances
Des requins qui dansent
Et président.

Pitié pour l’Enfer,
Les faits sont divers
Et stupides ;
Tout est éphémère,
Fugace et chimère,
Tout se ride.

Pitié pour les riches,
Leur course au bakchich,
Ça vit comm’ ça triche
De Bourse en pourliches,
Couvre-chefs.

Pitié pour les larmes
Des trafiquants d’armes,
Car pourvu que ça carme,
La mort a le charme
Des bénèf’s.

Pitié pour la terre
Sous l’œil de Gros Frère,
Mal-veillance.
Le maton prospère,
La thune est amère,
Nul ne pense.

Pitié pour la chance,
Souffrez que souffrances,
Ailleurs c’est Byzance :
Chiens de complaisance
A vingt heures.

Pitié pour l’Europe
Des banquiers Interlopes,
Demain le cyclope
Décidera : stop
Aux bonheurs.

Pitié pour les hommes,
Pitié pour ma pomme
D’Hespérides.
Quelque part en France
Un mec se balance
Dans le vide…

 

Anar liures (S’en aller libres)

Poème de Domenja Decamps- Musique :JP Verdier
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Viatjaire de las ermas
Torneras mud
De totas infinitats espanidas

Viatjaire de las islas
Torneras fòl
De totas soletats agrumidas

Viatjaire de las cimas
Torneras sord
De totas las musicas aprundidas

Viatjaire de las lums
Torneras dolent
De totas las flambas chalelhidas

Viatjaire de la vita
Torneras vugle
De totas las clardats blanchuridas

Viatjaire de la mòrt
Torneras sadol
De totas las sabenças traslusidas

Viatjaire de l’amor
Tornaras viu
De totas las lauvenjas recuelhidas

 - - - - - - - - - - - - - -

Voyageur des déserts
Tu es revenu muet
De toutes les immensités épanouies

Voyageur des îles
Tu es revenu fou
De toutes le solitudes recroquevillées

Voyageur des cîmes
Tu es revenu sourd
De toutes les musiques rencontrées

Voyageur des lumières
tu es revenu dolent
de toutes les flammes des lampes à huile

Voyageur de la vie
Tu es revenu aveugle
De toutes les clartés éclatantes

Voyageur de la mort
tu es revenu ivre
de toutes les sagesses éblouissantes

Voyageur de l’amour
Tu reviendras vivant
De toutes les louanges recueilies

 

Chant de l’heure

Paroles :Joan Pau Verdier Musique : Joan Pau Verdier-Patrick Descamps
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C’était en ces temps là de jours anecdotiques
Nous cheminions souvent le long d’un vieux canal
Tu me disais des mots de larme et de musique
Des mots dans le halo ou l’aura d’un fanal, ( bref ! )
Rien que du très banal.

Je te parlais d’amour comme on parle des arbres
Tu me causais de ceux que l’on nomme taiseux
La blessure des mots se gravait dans le marbre
Et moi je n’imprimais que les « rêve-qui-peut »
De l’imbécile heureux.

Aujourd’hui je te dis les mots d’un siècle aphone
Qui communique tant et nous parle si peu,
Tu me souris pourtant d’un sourire d’automne, ( alors)
Avant que les hivers ne deviennent frileux
Aimons-nous, nom de Dieu !

Aimons-nous Nom de Dieu !


(Photo: Romain Berguin)
 

Quò fai pas res …

Paroles et musique : joan Pau Verdier
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ai auvit petar lo diable sus la peira vielha de nòstra maison
mas ai pas vist dins l’estable sens brin d’esperada l’òme rantelós
ai pas conegut la quita pichòta paíada donad’ al darrier
mas ai cregut que çò que bolega, tot çò que vai vite es de còp tardier
E tot quò fai pas res

ai pas pres lo temps d’aprener las bonas manieras per far mon sucrat
ai pas compres que cal prener dins quel mond òrre sens jamai donar
ai pas decidat per d’autres çò que devián creire, çò qu’es per lor ben
mas ai cantat coma la lauveta quand se fai la festa emb lo reibelet
e tot ‘quò fai pas res !

Quò’ s l’istòria d’aquel dròle qu’a passat sa vita totjorn a costat
‘quò es un’istòria fòla,’na faula falorda, veràia a meitat
E tot ‘quò fai pas res !

ai sentit que lo silenci vòl mielh que paraulas, messorgas sovent,
ai pas dich tot çò que pensi mas ai pensat tot çò que disiái pas mens,
ai pas òc volgut me mainar d’aquestas baralhas d’especulators
mas ai tot begut, tot minjat,tot aimat, tot bicat, tot sinat d’amor
e tot ‘quò fai pas res !

ai pas fach ‘na diferéncia entre pantaissatge e realitat
ai pas notat l’importància de la jugar frimós per la camerà
ai pas cregut la jauvença de se far la grata per se far bonur
mas ai viscut la trevança d’un catard qu’avisa mas d’un uèlh, segur,
e tot ‘quò fai pas res …

- - - - - - - - - - - - - -

J’ai ouï péter le diable sur la vieille pierre de
notre maison *
Mais je n’ai pas vu dans l’étable sans un brin
d’espoir L’homme nuageux
Je n’ai pas connu le moindre paiement offert au
dernier
Mais j’ai cru que ce qui bouge, tout ce qui va vite
Est un jour en retard
Et tout ça ne fait rien…

Je n’ai pris le temps d’apprendre les bonnes
Manières pour faire le précieux
Je n’ai pas compris que dans ce monde horrible
il faut prendre sans jamais donner
Je n’ai pas décidé pour d’autres ce qu’ils devaient
croire, ce qui est pour leur bien
Mais j’ai chanté comme l’alouette quand elle
fait la fête avec le roitelet


C’est l’histoire de ce gars qui a passé sa vie
Toujours à côté
C’est une histoire folle, une fable idiote
à moitié vraie


J’ai senti que le silence vaut mieux que paroles,
bien souvent mensonges
Je n’ai pas dit tout ce que je pense
mais pour le moins j’ai pensé ce que je disais
Je n’ai pas voulu me mêler à ces batailles de
spéculateurs
Mais j’ai tout bu, tout mangé, tout aimé,
tout baisé, tout senti d’amour


Je n’ai pas fait la différence entre rêve et réalité
Je n’ai pas noté l’importance de jouer la frime
Pour la caméra
Je n’ai pas eu le don de se faire valoir
pour être heureux
Mais j’ai vécu l’errance d’un vieux matou qui ne
regarde que d’un œil
et tout ça ne fait rien…




*expression populaire occitane signifiant avoir perdu son
innocence devant les épreuves de la vie

Pluie d’images.

Paroles et musiques : Joan Pau Verdier
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Quò pleu deus imatges
Dins los uèlhs raivos
Nivols de passatge
Un pauc nimbus-neviós
Il serait dommage
D’oublier le peu
Qu’il nous reste d’âge
Entre deux songes-creux
D’amoureux

L’asard de l’arcana
Es tant faus que vrai
La marrida grana
Frotjarà mai, eh  pài !
Les nuits de vergogne
N’apaisent jamais
Nos rêves gigognes
Au fil des macramés
D’amoureux

La plueja-enlavaci
De non-dichs gialats
Pura de silenci
Com’un esper negat
Et quoi que l’on pense
Il ne restera
Qu’un brin d’espérance
Sur les « et caetera »
D’amoureux

Plòvon los imatges
Se creban los curs
Las gents del miratge
Seràn cerca-bonurs
Mais sur le rivage
Bonaventureux
Enième est la plage
Gravée sur ce long-Jeu
D’amoureux.

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Il pleut des images
Dans les yeux rêveux
Nuages de passage
Un peu nimbus-neigeux
Il serait dommage
D’oublier le peu
Qu’il nous reste d’âge
Entre deux songes-creux
D’amoureux

Le hasard de l’arc-en-ciel
Est aussi faux que vrai
La mauvaise graine
Poussera bien plus, Pardi !
Les nuits de vergogne
N’apaisent jamais
Nos rêves gigognes
Au fil des macramés
D’amoureux

La grosse pluie d’averse
Des non-dits gelés
Pleure de silence
Comme une espoir noyé
Et quoi que l’on pense
Il ne restera
Qu’un brin d’espérance
Sur les « et caetera »
D’amoureux

Pleuvent les images
Et se crèvent les cœurs
Les gens du mirage
Seront cherche-bonheurs
Mais sur le rivage
Bonaventureux
Enième est la plage
Gravée sur ce long-Jeu
D’amoureux.

Il pleut des images
Dans les yeux rêveux
Nuages de passage
Un peu nimbus-neigeux

Le hasard de l’arc-en-ciel
Est aussi faux que vrai
La mauvaise graine
Poussera bien plus, Pardi !

La grosse pluie d’averse
Des non-dits gelés
Pleure de silence
Comme une espoir noyé

Pleuvent les images
Et se crèvent les cœurs
Les gens du mirage
Seront cherche-bonheurs

 

Nuèit de l’euse ( nuit de l’yeuse)

Paroles  : Joan Pau Verdier Musique : JP Verdier/ P Descamps
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Refrain :
Uèi quò’s la nuèit tant vielha que baféia
( aujourd’hui c’est la nuit si vieille qu’elle déparle)


Dans la nuit de l’yeuse
Nos ombres voyeuses
Traînent leur karma
On n’y voit pas lerche
Mon esgourde cherche
Un autre comma

Dans la nuit des barjes
On flâne à la marge
Et le vent nous faxe
La dame si blanche
Que frissonne l’anche
Du joueur de sax

Dans la nuit banturle
La Horla qui hurle
Nous joue les yeux doux
Un greffier d’octobre
Nyctalope et sobre
Lève son écrou

Dans la nuit de l’yeuse
Nos ombres porteuses
Planquent leurs amants
On n’y voit que dalle
Nicolas de Staël
Leur prêtait serment


Uèi quò’s la nuèit tant vielha que bafèia….

 

Phalanstères

( Tribute to Serge et Alain “Play Blessures”)
Paroles et musique : Joan Pau Verdier
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J’ai revu ma revue d’affectif
Mes imparfaits du subjectif
Je fuis la fugue
Et te conjugue
De repères
En repaires
Phalanstères

J’ai fardé mes procès mais  j’accuse 
J’ai musardé chassé les muses-
Lierre et j’assume
Tous les costumes
Tributaire
De repères
Phalanstères

J’ai loupé tous mes loops tous mes scoops
J’ai samplé tous vos coups d’ entourloupes
Quand le basique
Dans la musique
Réitère
Les critères
Délétères

J’ai perdu de vue mes adjectifs
J’ai revendu mes vieux passifs
Au gré des vagues
Regrets divaguent
Et j’espère
Tes repaires
Phalanstères

En-defòra (En-dehors)

paroles et musique : Joan Pau Verdier -
(en souvenir de Zo d’Axa…)

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Que restera-t-il de ces feuilles blanches
Où je sympathise à l’encre séchée
Quand j’écris le temps au creux de tes hanches
Et que ton ressac vient me rechercher
Comme un vieux cello qui ne peut que geindre
Des notes tombées d’un remords d’archet ?
Je sais désormais que je m’en vais feindre
D’autres absolus de fraude entachés
Je sais désormais que rien ne me presse
Mes pendules n’ont qu’une aiguille au cœur
Cette aiguille-là compte les tendresses
Pour que les bonheurs soient peut-être à l’heure

Mas …en-defòra !

Je commence tout où tout se termine
Je passe mes jours à m’imaginer
Les pays lointains qui tant m’avoisinent
Les culs de l’amour tout enbluejeanés
Des aigues-bijoux que l’on dit marines
Une « aigada » aussi qui me fit raffiot
Des cuisses de filles me sonnant matines
Des âmes vendues pour pas un fafiot
Je dessine en vain des épures tristes
Qui jamais n’iront peupler vos expos
Mais qui danseront dans les matins bistres
Quand la pluie nihil pleure pour la peau

En defòra !

Je suis l’En-dehors du coin des musiques
La marge noircie de mots révolus
J’écoute monter d’étranges suppliques
Mon ombre à midi porte un jour de plus
Je n’ai de mes vies qu’une photo morte
Dernier négatif au réel voilé
Ultime refus des hordes cloportes
Je n’ai de mes nuits qu’un œil étoilé
Je suis l’En-dehors même aux jours de fêtes
Leur liesse me laisse un fond de cafard
Je suis l’En-dedans lové dans sa tête
Je suis un haret traquant le hasard

Où sont les dés de Mallarmé ?
«  un coup de dé jamais n’abolira le hasard »

Franc-tireur-au-flanc reclus des coursives
Je suis l’à-côté le clopin-clopant
Je suis le rajout du bas des missives
Le guetteur miro que l’on largue au ban
Du mât de misère et de vos misaines
Le groove blessé d’un Pasto crevant
Dans le caniveau où coulait sa peine
-Que lui resta-t-il du soleil levant ?-
Je suis le dégoût des goûts à la mode
La mauve fanée la voyelle en fleur
Les trans-amitiés Nijni-Novgorod
Les fruits la passion les larmes la peur

En - defòra !


L’autisme inventé chante à l’avant-scène
Je vends des rébus et j’y mets le prix
Si t’as pas les clés la fable est obscène
Et marchandera le coût du mépris
Que restera-t-il des feuilles pervenche
Car l’huissier marlou n’a jamais saisi
Ni le sens caché du bleu d’avalanche
Ni mon Andalousie de l’amnésie ?
Que restera-t-il du vent de l’Histoire
Celui qui soufflait toujours contre nous ?
Palimpseste aussi se fit le grimoire
Pour ne plus vieillir ni vivre à genoux.

Mas totjorn en-defòra !