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  Tabou-le-chat. IDENTITE
( Joan Pau Verdier / Alain Markusfeld)

En sa 5° vie
naquît
bâtard anonyme
chat par intérim
Tabou - ainsi nommé
par dérision et pour la rime.
En quels temps, en quels lieux?
Nul ne le sait
degun
il est Tabou - le chat tsé-tsé
cauchemar des états civils
chat des champs et chat des villes
des plumitifs-salamalecs
un peu rats de bibliothèques
le veulent né
coiffé, léché, botté
de kneppes
en février de 1947
pour d’autres naïfs
il est natif
de seine st Denis
commune de Bobigny-city
en avril de 70

ce ne sont que fadaises
on le vit au Zambèze
chat nègre à Honolulu
occitaniste convaincu
sous Villon il faisait gros dos
et minette à la grosse Margot
Il fut Barman en Alaska
le Sigmund Freud de l’Angola
Il fut diva, devin,  dormeur du val
dodécaphone, chanteur de bal,
et groopie du marquis de Sade
entre deux barricades
monsur lo prince Kropotkine
lui beurrait des molotovs-tartines
il milita se révolta
démilita, démissionna
pour les english il was born
au pays de Bertrand de Born
Il fut Pop-chat à Liverpool
chez des musics cafards très cool
il se fit mannequin peace and love
chat de milk bar et chat d’alcove
il a été de tous les coups
il a brûlé par tous les bouts
on l’a même connu martien
l’ovni du métropolitain

on le dit aujourd’hui
retiré en Bourgogne
du pinard de l’endroit il a piqué la trogne
il carbure au haschich
entre deux chich
kébab de Dijon
sur fond d’Bourbon
on dit qu’il débloque
qu’il est vioque
en termes choisis il déconne
et parle en langue d’oc aux autochtones
Tabou le chat
mon pote à moi
vit solitaire
dans un vieux presbytère
le jour, il dort
la nuit, il sort
sa gratte
électrique à trois pattes
Ecoute, écoute, blanc bec!
Mais non, mais non c’est pas Jeff Beck!

C’est un chorus de l’au-delà
au pays de Tabou le Chat.


Ballade pour un paumé
( joan pau verdier)


T’es un’ graine de béton qui pousse toute seule
T’as toujours pris la vie en pleine gueule
Drôl’ d’horizon bouché, drôl’ de futur
Un troquet, trois copains, nec mergitur…

D’un vieux juke-box miteux tu choppes les rêves
Et monsieur Bob Dylan prend la relève
Lou Reed fait du cinoche en habits noirs
Y’a du phasing d’amour dans ton brouillard

Ton casier tu te l’es fait dès la naissance
Refus d’obtempérer, condoléances
Refus de pointer le matin sur leur raffiot
Turbin, talbins, lapin et vivre idiot

Alors les chats-fourrés d’la Carmagnole
Un soir te ramasseront pour des bricoles
Flagrant délit mon vieux, c’est pas malin
Ils te filent au mitard, c’est pour ton bien

Et quand tu sortiras, t’auras tes chances
Des mains tendues partout, Bonjour ma France !
Réinsertion mon cul, t’es interdit
De séjour de boulot et d’utopies

Mais si un jour t’en as vraiment trop marre
Sois pas tout seul paumé, viens donc nous voir
Peut-être qu’à plusieurs on peut changer ce fourbi
Et fleurir –mérogis en paradis …

Rue du Lys
( Joan Pau Verdier)

J’ai pas connu Miami Beach
J’ai pas poussé en goss’ de riches
Rue du Lys
C’était la zone provinciale
Pardonnez-moi mes capitales
Rue du Lys
Le caniveau à mi-ruelle
Et l’amour qui sent la vaisselle
Macarel !


Mon vieux grand-père qu’aimait pas l’rock
Chantait des trucs en langue d’oc
A l’époque
Mais déjà j’étais un sal’ môme
J’inventais sur mes scopitones
John Lennon
De Saint Front à la tour Mataguerre
J’avais des relents d’Angleterre
Et de swing

Aujourd’hui quand j’passe en bagnole
Si j’m’allume un peu la boussole
Dans l’acool
C’est qu’elle est devenue parking
Vieilles pierres et new marketing
Rue des kings
J’ai perdu le sens de l’histoire
Faudrait pas qu’ça devienne ringard
Et j’me barre

Rue du Lys…

  JE SUIS UN CRI
(Joan Pau Verdier - Jean-François Leroi) 

Je suis un cri
gueulé dans vos silences
je suis un cri
sur un riff qui balance
je suis un cri
dans les soleils d’aurore
mon train de nuit s’arrête à Maldoror
je suis Mandrin
Ravachol et Cartouche
je suis Pierrot-
le Fou et Standing-Bull
je suis sexy-
Turner Zappa-le-Barje
Zarathoustra et l’idiot du village
je suis malheur sous les bombes au Napalm
Karl Bakounine
vers l’espoir camarade
je suis un chat perché sur vos étoiles
chat échaudé et loup de carnaval
j’ai des formules magiques dans mon havresac
- lenga de pelha lenga ben filada
dona me ton còr dona me ton arma
te farai solitari e te farai musica
lenga de pelha, lenga ben filada
per la veritat, donarai ma lenga al cat-

je suis le vent
qui berce les drugstores
je suis l’amant
des forêt mandragores
mes cauchemars
sont des trafiquants d’armes
si je pleurais je vous vendrais mes larmes
je suis le sang
à la Un’ des journaux
je suis l’instant
le futur-stéréo
le faux mendiant
le prolo-contumace
et le reflet d’un con devant sa glace
je suis un cri
hurlé dans la mémoire
un souvenir
de bûcher ou de gloire
je suis un cri
sous les sun-lights sauvages
je suis un cri et je gueule de rage
je suis un cri!!!

 AU PAYS DE TABOU LE CHAT
(Joan Pau Verdier)

Une nuit que mes rêves de souries vertes
m’empêchaient de dormir peinard
j’ai pris la route aux nénuphars
celle aux balises découvertes
vers le pays de Tabou le chat
ce vieux greffier à gueule de mage
sauvé d’un bûcher moyen âge
swinguait des mots dans sa clairière
de macadam et les sorcières
se délectaient de l’entre chat
fachiliera, fachilier
fachiliera, fachilier
de son oeil spaghetti western
il me défrime et me décerne
un sourir’ triste de smigard
genre mi-sympa, mi-goguenard
puis il me jacte en jargon chat
drôl’ de truc, drôl’ de genre
de l’esperanto pour trimard
tiot’ d’occitan, chouia frenchie
englisch patois, argot zonard
ce vieux bâtard alors me dit :
“coma quò vai mec ?
T’as un’ tronche de saucisson sec
à force de te mordre la queue
tu look like un matou de banlieue
t’as trop marné de l’intellectect
y’a ton Larzac qui déconnecte
t’es là vautré dans ton fauteuil
comme un public riv' gauch' en deuil
qui vient bouffer l’hostie message
de la cuculture de haut étage
dans ton cinoche de militant
t’es un cul de jatte en noir et blanc
avec ton acné littéraire
tes catéchismes boutonneux
tes métaphores à deux shillings faux monneyeux
tes poncifs de critiques journaleux
avec tes mines, tes simagrées
t’as un feeling de député
t’es là coinceman
vieux mythomane
tu m’fais gerber te!
I auvé i auvé i auvé
comme disait ma mémé
maternelle quand elle flippait
i auvé i auvé i auvé
tu es vingt siècles d’interdits
couleur sermon, couleur verrou
a délourder de tes esprits
t’as rien pigé mon fils de puta
t’as rien compris
et tu roupilles dans ton nid
la vie, la vraie, couillon, la vita!
La vie, mon zizi, c’est quoi dis?
C’est ce rythme obsédant qui te gangrène
c’est pulsion dans ton calbard
c’est cette éclaterie quand on se marre
c’est l’amour fou qui fait ripaille
c’est cette bestiole bizarre
alors cette bestiole au fond de toi
fais-là gueuler, bordel!
Fais-la gueuler mère maquerelle
à contre temps à contre-lois,
Joue, joue! Avec tout, en joue ! fou !
vieux fantôme-hibou
tu es Tout, imagine toi
sans quotidien
sans lendemain
bête à chagrins
bête à pleurer
Jaguar-Sisyphe qui roule sa pierre
sur des tombereaux
d’immondices mentaux
rêve toi, imagine toi
tire toi tes ficelles
vieux guignol à bretelles
si tu le veux tu es Tout
mais bouge, nom de Diu
mais tangue Zoubuli
danse, crie, bouffe, baise
t’es l’eau, le feu, le vent, la braise!
Le vieux matou à gueul' de mage
rescapé d'un bouquin d'images
m'a dit "good-bye" en chat-langage
"Si t'es pas con, tu fais avec
conseils d'ami, adiusiatz mec!"
le vieux greffier m'a planté là
dans cette nuit d esouris vertes
où des sylphides découvertes
se délectent de l'entre-chat
au pays de TABOU-le CHAT.
 Tabou le Chat - Achacadabra
( Joan Pau Verdier / Alain Markusfeld)

Il vit comme un roi
Au pays de feu
de l’au-delà
Entre deux longs-jeux
de Santana
Tabou-le-Chat

Achacadabra
Ce vieux fou
sur son chemin de croix
C’est n’importe quoi
c’est toi ou moi
Tabou-le-Chat

Achacadabra
Cours après ta queue
et tu verras
Imagine un peu
et tu seras
Tabou-le-Chat

Achacadabra
C’est un cri d’amour
en langue-chat
Trois p’tits tours,
s’en va puis revoilà
Tabou-le-Chat